2023

Moments forts 2023

World café janvier

Choisir ensemble les thèmes du 50e anniversaire

Tous ensemble, nous nous demandons quelle image de Domus nous souhaitons présenter pour ce 50e anniversaire. Quelles thématiques nous voulons mettre en avant? Nous organisons un World Café qui réunit des résidents de l’institution, des collaborateurs, des membres de la direction et du Conseil de fondation. Nous choisissons:
  • La différence n’est pas un handicap, nous sommes tous différents
  • Entrer en institution n’est ni un échec ni une fin en soi
  • La Fondation Domus est une institution en mouvement, avec un management horizontal
  • Travailler à Domus, c’est avoir droit à l’erreur et grandir
 

«Le miracle de l’intelligence collective»

[caption id="attachment_836" align="alignnone" width="200"] Johann Duc, bénéficiaire de Domus[/caption] «J’ai trouvé enrichissant de réfléchir ensemble, d’avoir plein de points de vue différents. Se mettre d’accord peut être contraignant, mais dans ce World Café, on était plutôt dans la coexistence d’idées, la fusion plutôt que la confrontation. C’est le miracle de l’intelligence collective: ça s’additionne et c’est puissant. On trouve des informations auxquelles on n’aurait pas pensé tout seul. Je me souviens avoir dessiné un cerf-volant pour exprimer ce que je ressentais vis-à-vis de Domus. Quand tu vis une prépsychose comme moi, tu te sens comme un cerf-volant retenu par un fil. Ce fil, c’est la conscience. Domus, ma psy, ma famille et mes amis tiennent ce fil. C’est grâce à eux que tu ne t’envoles pas. Cette image a participé aux choix de la thématique ‘Etre en institution n’est ni un échec ni une fin en soi’.»
 
Lire la suite
Pose de la 1re pierre avril

Chantier d’agrandissement du Foyer d’Ardon

L’agrandissement de notre Foyer d’Ardon est une étape très importante pour notre institution. Cela signifie qu’il y a de plus en plus d’adultes en Valais qui ont des troubles psychiques importants et qui ont besoin d’un accompagnement professionnel. C’est aussi une marque de confiance envers la Fondation Domus, car le Canton va investir plus de 13 millions de francs dans ce chantier. Le conseiller d’Etat Mathias Reynard, responsable de la santé et du social, est venu à la pose de la première pierre. Les médias étaient là aussi. Mathias Reynard a dit à la télévision régionale Canal 9 que la fondation était «connue pour la qualité de son travail et pour être précurseure»: un beau compliment. Les résidents de Domus ont placé dans une valise des témoignages de leur quotidien. Dans une époque lointaine, dans le futur, quelqu’un la trouvera peut-être et apprendra des choses sur notre époque.  
[caption id="attachment_839" align="alignnone" width="263"] Rodolphe Rey, bénéficiaire de Domus[/caption]

«Je me réjouis de ce nouveau foyer»

«La cérémonie était très bien préparée. Il y avait les journalistes, les collaborateurs, et j’ai pu y participer. On a enterré une valise avec des objets de la fondation, des prospectus et une lettre. Me retrouver sur le chantier, ça m’a donné envie de faire une grande maquette pour le nouveau foyer, un Titanic de 1,2 m de long que j’offrirai un jour à la fondation. Je me réjouis de ce nouveau foyer. Comme je suis serrurier de métier, j’aime bien tout ce qui tourne autour de la construction, même si je dois travailler avec un seul bras. J’ai eu un accident de moto il y a 20 ans. On m’a coupé la priorité dans une zone à 30 km/h, je me suis retrouvé hémiplégique. Mais comme le dit bien le slogan de Domus, ‘Une force pour demain’, il faut aller de l’avant. Depuis 2005, j’ai fait presque 40 maquettes, et je les ai toutes offertes.»
 
Lire la suite
Journée sur l’autodétermination avril

Quels droits pour les personnes en institution?

En 2021, le Valais a adapté une loi pour appliquer la Convention des Nations unies relative aux droits des personnes handicapées (CDPH). Cela signifie que les personnes en situation de handicap ont les mêmes droits que les autres. Leurs droits sont-ils respectés dans les institutions? Cette journée a permis aux professionnels d’en parler. Le professeur Nicolas Franck, expert de la réhabilitation psychosociale, a insisté sur «l’autodétermination». Les professionnels ne doivent pas choisir la vie des bénéficiaires, mais les aider à faire leurs propres choix. C’est un principe important de la réhabilitation. Cela permet d’augmenter la confiance en soi et d’être plus autonome. A Domus, beaucoup de choses ont déjà changé. Par exemple: des groupes de parole sont proposés pour parler de spiritualité, d’affectivité ou de sexualité, etc. Les résidents peuvent participer aux colloques qui étaient réservés aux collaborateurs.    

«Le choix, ça change tout»

«J’ai beaucoup apprécié la conférence de Nicolas Franck. Il a vraiment mis en avant le concept de Domus, qui invite chaque bénéficiaire à prendre conscience de son pouvoir de choix et à faire le plus de choses tout seul. Ça m’a libéré. Des mois plus tard, j’ai trouvé le courage de porter plainte pour l’agression que j’ai subie quand j’étais enfant. Je me suis senti plus fort après ça. Le choix, ça change tout. Ça permet d’avancer dans sa vie. J’essaie de l’appliquer le plus souvent possible, de ne pas faire les choses ‘par défaut’. Ce qui n’est pas toujours facile dans une société d’automatisation où l’on perd facilement la conscience de l’instant présent.» Johann Duc, bénéficiaire
Lire la suite
Travaux en commun mai

Tous les collaborateurs à pied d’œuvre

Deux fois par année, au printemps et en automne, tous les collaborateurs de la Fondation Domus travaillent ensemble autour du Foyer de La Tzoumaz. Ce sont les travaux en commun. La journée commence toujours par les cafés et les croissants. A ce moment-là, les collègues forment des équipes et répartissent le travail. Toute le monde participe. Les gens poncent, peignent, ratissent les feuilles, creusent, trient, rangent, réparent des clôtures, recouvrent les sentiers de copeaux de bois, évacuent du crottin, préparent le matériel pour la saison d’agrotourisme social. Il y a beaucoup de choses à faire! Cette journée en plein air permet aux collaborateurs de Domus travailler avec des gens qu’ils voient parfois rarement. C’est aussi l’occasion de découvrir des secteurs de l’institution qu’on connaît mal. A midi, tout le monde mange à la buvette, c’est sympa. La cuisine concocte un chouette repas, évidemment bio et local. Et le soir, après une journée entière de travaux en plein air, les collaborateurs sont bien fatigués, mais heureux!
Lire la suite
Sensibilisation des écoliers mai

Le trouble psychique dans deux classes de Riddes

Personne n’apprécie de se sentir observé ou rejeté. Les personnes qui ont des troubles psychiques vivent souvent cela. Le public a peur de ce qu’il ne comprend pas. La Fondation Domus explique donc à chaque occasion la maladie psychique. En mai, elle a proposé à des enseignants de venir en classe avec des bénéficiaires pour parler de santé mentale. Deux classes de Riddes ont accepté. Les élèves ont chacun fait un dessin avant la venue de Domus, et un autre après. Plusieurs dessins montraient des gens agressifs, avec des couteaux, du sang. Des enfants ont avoué qu’ils croyaient que les personnes vivant en institution étaient dangereuses. D’autres ont confié avoir un parent en dépression. Céline et Sébastien, tous deux bénéficiaires de Domus, ont parlé de leur parcours.  
[caption id="attachment_854" align="alignright" width="300"] Sébastien Debons, bénéficiaire de Domus[/caption]

«J’espère qu’ils parleront à leurs parents»

«J’ai apprécié de témoigner de mon histoire avec les écoliers de Riddes. C’est important de leur montrer qu’il n’y a pas de raison d’avoir peur. Moi je suis atteint mentalement, mais pas complètement fou. En institution, les gens sont normaux, ils sont simplement en réhabilitation. J’espère que les enfants raconteront à leurs parents que ça peut arriver à tout le monde. Je leur ai raconté ce qui m’est arrivé. J’ai une bipolarité organique depuis 2016. Dans la nuit du 4 au 5 février, un véhicule m’a renversé en voiture près de Savièse, et m’a laissé pour mort. On m’a retrouvé au matin avec un grave traumatisme. J’ai passé 6 semaines à l’hôpital de Sion, puis 9 semaines à la Suva pour la rééducation. Après ça, j’ai repris les cours de la passerelle pratique de l’Ecole des métiers (EPTM) pour accéder à la Haute école d’ingénierie. Malheureusement, j’ai souffert du manque de structure du stage HES: ma maladie psychique a été décuplée. Je me suis d’abord dirigé vers Malévoz. Aujourd’hui je vis au Foyer Maya d’Emera, à Sion, et je participe à certains ateliers et thérapies proposés à Domus: musicothérapie, théâtre, paysagisme et entretien. J’espère participer bientôt à l’atelier Arts graphiques, mais pour l’instant je suis en liste d’attente.»
Lire la suite
Film «La forêt de mon père» juillet

Un parent qui décompense: projection et discussion

Les personnes qui ont des troubles psychiques sont parfois parents. Pour leurs enfants, c’est difficile à vivre. Mais personne n’en parle. La Fondation Domus a projeté un film qui traite de cela. La réalisatrice Véro Cratzborn a parlé en duplex après la projection. Comme Florian Sallin, qui témoigne ci-dessous, elle a eu un parent avec des troubles psychiques.

«Si ma mère s’était fait renverser, tout le monde aurait pris de mes nouvelles»

[caption id="attachment_862" align="alignright" width="200"] Florian Sallin, fondateur de l’association Enfants aidants[/caption] La maman de Florian Sallin est schizophrène. Quand il était petit, il s’est souvent senti seul et incompris. Aujourd’hui adulte, il a créé une association pour permettre aux gens comme lui de se soutenir les uns les autres. Il était à la projection du film: «Je me suis retrouvé dans l’histoire. Comme souvent, on oublie les enfants. On ne parle que de la maladie. Quand j’emmenais ma maman à l’hôpital, les soignants m’oubliaient très vite. Si l’ambulance venait la chercher, personne ne venait me demander comment j’allais. Si elle s’était fait renverser par une voiture, tout le monde aurait pris de mes nouvelles. Aujourd’hui, je suis éducateur en foyer, et je suis très attentif aux signes. Je me souviens d’une ado qui se scarifiait. On a découvert qu’elle avait une mère bipolaire qui lui faisait du chantage au suicide. C’est à nous, adultes, de libérer la parole des enfants.» Florian Sallin, fondateur de l’association Enfants aidants
 

«Ce qui est important, c’est qui t’aime»

[caption id="attachment_836" align="alignright" width="200"] Johann Duc, bénéficiaire de Domus[/caption] «Je ne connaissais pas ce film. C’était puissant. Je me souviens du moment où l’acteur principal décompense, et court tout nu en face des flics. Malgré la maladie, la famille reste soudée. La jeune fille reste attachée à son père comme à la prunelle de ses yeux, même si ça lui attire les foudres des gens. Son petit frère est lui très perturbé par l’état de son père. J’ai aussi une famille très soutenante, les liens sont très forts. Elle m’a toujours donné de l’amour, du soutien, sans me juger. Ce qui est important, c’est qui t’aime, qui t’élève et qui t’éduque.» Johann Duc, bénéficiaire de Domus
Lire la suite
Sortie «tous ensemble» août

Bénéficiaires et collaborateurs sur l’alpage

Pour la première fois de son histoire, la Fondation Domus a organisé une journée en plein air «tous ensemble»: collaborateurs et résidents. Plus de 110 personnes ont choisi d’y participer. Trois cars ont emmené les gens à 2000 mètres d’altitude, sur le plateau de Thyon. C’est un endroit magnifique, en pleine nature, la vue est superbe. Notre fondation de soutien, Pro-Domus, a financé le coût de cette journée! Les participants ont partagé des cafés et croissants le matin, un repas en musique à midi, et fait une longue marche dans la journée. Le restaurant Le Mont-Rouge était réservé pour eux. Des animations étaient aussi organisées: quizz, blind test, etc. Cette expérience nouvelle a permis aux collaborateurs et bénéficiaires de vivre une journée complètement différente de ce qu’ils ont l’habitude de vivre. Ils ont pu rire ensemble, se détendre, et s’entraider. L’idée de «faire de la place aux gens différents» n’était pas une idée en l’air ce jour-là. Elle a vraiment été vécue. Cette journée restera gravée dans les mémoires.
Lire la suite
Kermesse du 50e septembre

Familles, amis et personnalités au rendez-vous

Chaque année, le premier dimanche de septembre, nous organisons une grande kermesse à La Tzoumaz, autour de notre foyer. Les familles et les amis sont là, et la manifestation est ouverte à tous. La journée commence par une messe sur la colline. Ensuite, il y a des jeux pour les enfants, de la musique, le dîner, et ça se termine par une grande tombola. Notre atelier d’artisanat du bois vend ses créations. Le public peut parcourir le sentier didactique et découvrir les animaux de l’atelier d’agrotourisme social. Pour le 50e anniversaire, nous avons eu la chance d’accueillir quelques personnalités, comme la présidente du Grand Conseil Muriel Favre-Torelloz et le chef du Service de l’action sociale Jérôme Favez. Nous avions aussi prévu quelques nouveautés, par exemple:
  • Une kermesse sans voiture: un service de navette transportait les visiteurs depuis les parkings alentour
  • Un cadeau à chaque visiteur: un pot «Cultivons la différence» réalisé par nos ateliers (graines à germer)
  • Une exposition de dessins d’enfants sur les troubles psychiques
  • Une rétrospective médiatique de l’histoire de la Fondation Domus
  • Un cadeau collectif à Philippe Besse, directeur, pour ses 20 ans d’entreprise

«L’absence de voitures était une bonne chose»

[caption id="attachment_836" align="alignright" width="200"] Johann Duc, bénéficiaire de Domus[/caption] «Je suis résident à Domus depuis le 24 mai 2021 et j’ai toujours apprécié la kermesse. Ma famille était là cette année, elle a eu beaucoup de plaisir. Comme je fais partie de l’atelier Arts graphiques, j’ai participé à la création du cadeau, le pot. On en a réalisé 1000! Les visiteurs étaient heureux de les recevoir. Je pense aussi que l’absence de voiture était une bonne chose: à retenir pour l’an prochain. Je me souviens de la ratatouille qui était servie avec l’émincé, c’était absolument délicieux. Et comme d’habitude, on a eu un temps superbe. Je crois qu’il n’a jamais plu pour la kermesse!»
Lire la suite
Spectacle «Le bizarre» octobre

C’est quoi, «être normal»?

La culture est un très bon moyen de faire passer des messages. On peut aborder plus facilement des questions délicates. Pour parler de la normalité et de la différence, la Fondation Domus a choisi de programmer un spectacle mêlant danse et théâtre: «Le bizarre». La troupe choisie s’appelle La Compagnie Danses en l’R. Elle travaille souvent sur la question du handicap. L’auteur du texte est Fabrice Melquiot, un artiste très connu. La troupe jouait son spectacle pour la première fois en Suisse. Environ 110 personnes ont répondu à l’invitation de Domus et sont venus à la salle Les Alambics à Martigny. Tout le monde s’était mobilisé pour organiser cet événement organisé par la Fondation Pro-Domus. Les membres du Collège de direction et de l’administration étaient à l’accueil et à la billetterie, l’atelier Cuisine au bar pour préparer les boissons et la petite restauration. L’événement était soutenu par la Loterie romande, la Ville de Martigny et des entreprises privées.
Lire la suite
Journée sur le management participatif novembre

Des collaborateurs plus investis et créatifs

Quel management mettre en place pour que les collaborateurs aient du plaisir et que l’entreprise fonctionne bien? C’était la thématique de cette journée organisée par la Fondation Domus à l’Energypolis de Sion. Près de 150 responsables d’institutions ou d’entreprises étaient là. La journée a commencé par une visioconférence du spécialiste en neurosciences Erwan Devèze sur le thème: «Faire équipe avec son cerveau pour travailler sereinement & efficacement». Puis, une table ronde a permis d’échanger sur le fonctionnement concret du management participatif, ses avantages et ses difficultés. Choisir son chemin dans un cadre défini Depuis 2018, le management de la Fondation Domus est participatif. La direction est composée d’un collège de 8 responsables de service, et les collaborateurs ont davantage de liberté que dans un management normal. Le Collège définit des objectifs, par exemple: servir une cuisine de qualité, proposer des thérapies qui améliorent le bien-être des participants, etc. Les professionnels choisissent comment réaliser ces objectifs. S’ils ont besoin d’aide, les responsables de service peuvent les coacher. Cette liberté permet de développer de nouvelles compétences, d’être créatifs. Offrir des places de travail agréables est important pour la Fondation Domus. Ça lui permet de trouver plus facilement des collaborateurs. Avec son agrandissement, elle devra en trouver une vingtaine de plus d’ici l’été 2025. Après un repas où les gens ont pu parler entre eux, l’après-midi était consacré à un speed meeting: des collaborateurs de Domus présentaient leur métier en 15 minutes. Les visiteurs pouvaient poser des questions et comprendre les différents métiers de Domus.
Lire la suite
Souper du personnel décembre

Soirée festive et cadeau symbolique

Chaque année, la fondation organise un souper du personnel. Un thème est donné pour celles et ceux qui aiment se déguiser. En 2023, c’était «les personnages de fiction». Le repas a eu lieu au restaurant des Bains de Saillon. Ce soir-là, on pouvait rencontrer Super Mario, Astérix et Obélix, Aragorn du film «Le Seigneur des anneaux», Barbie, Maya l’abeille, Robin des bois, et même l’équipe de la série TV «la Casa de Papel»! Avant le souper, tout le monde a reçu un splendide cadeau pour marquer le 50e anniversaire de Domus: un couteau suisse Victorinox offert par la fondation de soutien Pro-Domus. Comme l’a expliqué le directeur, cet objet symbolise les très nombreux talents des équipes de Domus. Pour la suite de la soirée, la fondation avait réservé la Bastide, juste à côté, rien que pour les gens de Domus. Dans ce lounge-bar, les gens ont chanté et dansé jusqu’au milieu de la nuit. Comme d’habitude, des tests d’alcoolémie étaient distribués avec les coordonnées de Nez Rouge si besoin pour rentrer en toute sécurité.
Lire la suite