Rien pour eux, sans eux
L’année 2023 a été très riche pour la Fondation Domus. Nous avons organisé de nombreux événements pour notre 50e anniversaire. Tous visaient un même objectif: parler de thématiques importantes pour nos bénéficiaires et nos collaborateurs, que nous avions consultés en novembre 2022 à ce sujet.
Nous avons donc parlé aux enfants pour leur montrer que les gens avec des troubles psychiques ne sont pas si différents de nous. Nous avons organisé des rencontres (cinéma, théâtre, conférences, etc.) qui parlaient des droits des personnes en situation de handicap, de leur autodétermination, de leur parentalité. Et nous avons échangé au sujet de notre management, qui est participatif, de ses avantages et ses difficultés. (Lire les moments forts 2023)
Pendant ce temps-là, le chantier d’agrandissement de notre Foyer d’Ardon avance bien. Nous nous préparons à quitter Martigny, en octobre 2024, pour retrouver ces nouveaux locaux.
Ce déménagement sera aussi l’occasion pour les équipes de changer leur façon de travailler avec les bénéficiaires, guidées désormais par le mot d’ordre «rien sur nous, sans nous». Cela veut dire que nous consulterons les bénéficiaires avant de prendre des décisions qui les concernent. Bien sûr, nous faisons cela depuis plusieurs années déjà. L’autodétermination des personnes accompagnées est centrale à Domus. Mais le changement sera généralisé. (Lire «A l’écoute des résidents»)
Il était temps que les droits des personnes en situation de handicap soient prioritaires. Tout le monde a compris aujourd’hui que les personnes en chaise roulante doivent pouvoir accéder aux bâtiments publics, même si la réalité est encore différente. Mais qui accepte que les gens avec des troubles psychiques retrouvent le contrôle de leur vie? Qu’ils puissent choisir, se tromper, s’endetter, aimer, croire, voyager, avoir des relations sexuelles, se marier. Oui, les bénéficiaires de nos prestations peuvent retrouver l’envie d’avoir envie. A nous de les accompagner.