2023

AGRANDISSEMENT

Nouveau foyer, nouvelles prestations

Le chantier d’agrandissement avance. Cet automne, collaborateurs et bénéficiaires quitteront Martigny pour retrouver le nouveau Foyer d’Ardon. Gaëtan Follonier, responsable des soins, présente ce qui va changer.

Pourquoi Domus s’agrandit-elle?
Les besoins ont augmenté. Toutes les structures qui offrent des prestations liées à la santé psychique sont débordées: les cabinets privés, l’Hôpital psychiatrique de Malévoz, le Centre de compétences en psychiatrie et psychothérapie (CCPP) de l’Hôpital du Valais, etc. Le Covid a aggravé la situation, mais le Canton avait déjà remarqué cette hausse il y a plusieurs années. Il avait donc souhaité que plusieurs institutions s’agrandissent, dont la Fondation Domus.

Certains médicaments contre l’anxiété sont en rupture de stock. Comment avez-vous géré cela?
Tous les bénéficiaires de la Fondation sont sous traitement. Cette pénurie nous a donc posé des problèmes. Certains ont dû changer de médicament, et le nouveau n’a pas toujours bien fonctionné. Plusieurs personnes ont dû être temporairement hospitalisées parce qu’elles ne supportaient pas la nouvelle molécule ou que son effet n’était pas assez fort. Les crises d’angoisse étaient alors trop fortes.

Le nouveau foyer aura deux unités de vie à encadrement renforcé. C’est-à-dire?
Dans les unités de vie à encadrement renforcé, il y a autant de soignants que de travailleurs sociaux. Les résidents qui vivent là sont des personnes qui ont des troubles psychiques très importants et des difficultés physiques. Les portes, par exemple, sont prévues pour laisser passer un lit médicalisé. Et nous assurons une permanence de soins 24 heures sur 24.

Vous allez aussi proposer de la thérapie snoezelen, c’est quoi?
C’est un mot qui vient des Pays-Bas. On peut le traduire par «stimulation multisensorielle accompagnée». Concrètement, c’est une pièce dans laquelle se trouvent, par exemple, des lumières de couleur, des projections d’images apaisantes, de la musique, un canapé rempli d’eau, des ballons, des matières différentes à toucher, etc. A l’aide de toutes ces choses, on va accompagner la personne pour qu’elle se connecte à ses sens et à son corps. La technique a été développée dans les années 1970 pour les personnes avec handicap. Différentes études aujourd’hui montrent que cela permet de retrouver un sentiment de sécurité, d’apaiser les angoisses et de mieux maîtriser ses émotions. Nous disposerons d’une pièce aménagée pour cela et de personnes formées pour accompagner les séances.

Travailler avec les sens et le corps, c’est nouveau?
Pas vraiment. Nous proposons déjà cela dans notre Centre de jour, par exemple du sport, de la musicothérapie, de l’art-thérapie, de la thérapie avec le cheval et de la psycho-socio-esthétique. Ces activités ont un lien avec les sens et le corps. Et nous allons réfléchir à de nouvelles propositions, comme la fasciathérapie, la réflexologie, etc. Le corps et l’esprit sont très liés. Tous les deux s’expriment, mais différemment. Les thérapies psychocorporelles travaillent sur le corps pour apaiser les maux de l’esprit.

Gaëtan Follonier, membre du Collège de direction, clinicien et responsable des soins et du Centre de jour thérapeutique

 

Les nouveautés du futur foyer

Dès octobre 2024, la Fondation Domus ajoutera à son offre:
+ 18 places en foyer
(chambres individuelles)
+ thérapie snoezelen (stimulation multisensorielle, Centre de jour)
+ réhabilitation renforcée (les résidents participent aux tâches quotidiennes de leur lieu de vie)
+ une cafétéria accessible aux gens du village

 

Le Foyer vu de la route cantonale

Vues depuis l’arrière du bâtiment

Le chantier sous toutes ses coutures