FINANCES
Dynamisme et prudence, pour une gestion saine
Cette année encore, plusieurs centaines de milliers de francs pourront être économisés sur la subvention cantonale annuelle. Explications avec Sandrine Perruchoud, responsable Finances et administration, et membre du Collège de direction.
Quel est le bilan financier de la Fondation Domus en 2022?
Il est très bon. Bien qu’elle soit réputée pour son dynamisme, notre fondation agit aussi avec prudence, tout en appliquant à chaque échelon une gestion rigoureuse. Si bien qu’au bout du chemin, nous avons souvent de bonnes surprises. Cette année encore, par exemple, nous allons retourner de l’argent au canton.
Vous allez rendre une partie des subventions?
Effectivement. Cette ristourne est essentiellement due à deux éléments. D’abord, nous avions entrepris des démarches pour que les soins médicaux que nous prodiguons soient reconnus par la LAMal (Loi fédérale sur l’assurance maladie). C’est chose faite depuis janvier 2022. Ces frais ont donc été facturés aux caisses maladie des bénéficiaires, ce qui représente une économie de 650 000 francs pour le Canton. Ensuite, notre Centre de jour et ses thérapies jouissent d’une forte attractivité, si bien que nous avons facturé en 2022 environ 1900 journées, contre 1500 demandées dans notre mandat de prestations cantonal, et ce, avec le même personnel. L’argent encaissé est ristourné à l’Etat.
Qu’en feriez-vous, si vous pouviez conserver cet argent?
Nous introduirions davantage d’efficacité dans la gestion administrative, avec des outils informatiques performants et adaptés, et des ressources additionnelles le temps de leur mise en place, à l’image d’une gestion électronique des documents (GED). Aujourd’hui, certaines factures, par exemple, transitent d’un site à l’autre par le minibus qui transporte les bénéficiaires. Elles sont ensuite visées en passant physiquement d’un bac à l’autre au sein de la Direction. Nous pourrions faire mieux.
Quel a été votre principal chantier en 2022?
La mise en place d’une comptabilité analytique, sur demande du Canton. C’était un travail important. Tous les coûts ont dû être minutieusement répartis selon des règles données. Cela permet sans doute à l’Etat d’avoir une meilleure vision globale des institutions, ce qui est une très bonne chose.
Par exemple?
Jusqu’en 2021, le coût d’hébergement désignait une journée complète d’un résident de nos foyers. Désormais les charges liées à son accompagnement de 8h à 17h sont imputées au Centre de jour, et de 17h à 8h le lendemain matin elles le sont à l’hébergement. Le premier coûte 466 francs, le second 173,90 francs.
Le projet d’agrandissement aura-t-il un impact financier sur l’institution?
Oui et non. Bien sûr, avec 18 résidents de plus et autant de places additionnelles en ateliers Vita et Centre de jour, nous aurons davantage de personnel, donc plus de charges, mais aussi plus d’encaissements et de subventions. Je n’ai donc aucune inquiétude. Cet agrandissement, voulu par le Canton, était nécessaire. Aujourd’hui (janvier 2023), sept personnes attendent pour entrer dans nos foyers. La demande est là, et nous pourrons y répondre.
Prestations facturées en 2022 : 4,8 mios
(Subvention cantonale 2022: 7,6 mios)